Contexte de l'animation

En 2023, Claire a sollicité l’accompagnement de l’équipe pour réfléchir à la valorisation optimale de son parcellaire.

Cette question a permis d’organiser un atelier participatif, centré sur la question suivante :

questions

Comment Claire peut-elle valoriser au mieux ses 30 ha dans le contexte actuel de sa ferme ?

Autour de la table, 9 agriculteur∙rice∙s et 2 conseillers ont pris part à la réflexion.

Début de l'animation

Introduction à l'atelier

L’atelier débute par une présentation de la démarche, du cadre, du déroulé et des rôles de chacun·e.

Visite de la ferme et compréhension du système

Claire nous emmène faire le tour des étables, des infrastructures de stockage, ainsi que la fromagerie et de prairies. Diverses questions de clarification sont posées.

De retour en salle, chaque participant·e reçoit une fiche synthétique du système de Claire : celui-ci repose sur un élevage bovin mixte en agriculture biologique, avec une forte autonomie et une valorisation locale. Située dans le Condroz, la ferme transforme l’intégralité de ses 30 000 litres de lait en glaces et fromages, engraisse ses veaux mâles jusqu’à 5-8 mois et valorise le petit lait via quelques cochons. Le troupeau, composé de 16 vaches Simmental (monotraite, vêlages groupés), évolue sur 29,4 ha de prairies d’un seul tenant. La ferme dispose de bâtiments spacieux, initialement conçus pour une capacité plus importante, mais d’un parc matériel limité, ce qui implique un recours à l’entreprise agricole pour certaines opérations comme la fenaison. La commercialisation se fait en circuits courts ou via des intermédiaires.

Pour en savoir plus sur Claire et sa ferme, rendez-vous sur son portrait.

Compte rendu de l'atelier participatif

Les discussions ont permis l’émergence d’idées diverses et transversales au sein de la ferme, tant sur l’organisation du travail que sur la valorisation du parcellaire.

organisation du travail

Le sujet de la main d’œuvre disponible a été longuement abordé, les participant∙e∙s ont partagé les différentes solutions testées et les retours plus ou moins fructueux. Plus particulièrement, les pistes suivantes ont été discutées :

Service de remplacement

  • Permet une prise de responsabilité par un tiers
  • Difficulté à obtenir un jour fixe, priorité donnée aux situations d’urgence (maladie)
  • Inadapté aux activités de transformation

Salariat

  • Adapté à toutes les tâches sur la ferme, permettant un remplacement ponctuel ou prolongé.
  • Possibilité de mutualiser un poste entre plusieurs fermes pour offrir un temps plein
  • Flexijobs pour les petits travaux (exemple : retourner les fromages)
  • Nécessite une diversification ou une augmentation de la production pour rentabiliser le poste
  • La gestion du travail est plus facile pour des opérations simples et clairement définies
    • Importance de bien définir les tâches et de ne pas attendre qu’un salarié fasse « comme soi »

Jeunes en apprentissage

  • Perle rare à trouver : passionnés et compétents
  • Souvent temporaire, car ils visent à s’installer à leur compte

Projet collectif ou association

  • Claire a envisagé un modèle de ferme collective ou partagée
  • Idée de partager les 30 ha avec un.e associé.e qui amènerait ses propres terres
  • Difficulté à trouver une personne partageant la même vision
  • Freins juridiques semblent importants (bail à ferme, séparation, garantie, structures juridiques pas adaptées)

Autres pistes

  • Changement d’organisation dans l’étable, pour stocker la paille au-dessus des animaux et pailler depuis les ourdis
  • Ouvrir l’atelier à un transformateur extérieur en cas d’incapacité
  • Louer l’atelier à d’autres producteurs pour rentabiliser l’investissement
  • En cas d’incapacité, avoir des veaux au pis pour valoriser le lait. Attention, si achat de veaux, risque de maladies.

valorisation du parcellaire

Concernant la prairie temporaire et les cultures, plusieurs idées ont été discutées :

Méteil grain

  • Valorisé pour les cochons (autonomie alimentaire)
  • Excédents revendables à d’autres éleveurs
  • Réduction des achats de paille (1 ballot/semaine actuellement)
  • Appréhension de se lancer, mais jugé techniquement accessible

Luzerne

  • Fourrage de bonne qualité, avec un rendement élevé même en cas de sècheresse
  • Intéressant en combinaison avec du méteil, tant au niveau de la rotation que de la ration

Prairie permanentes

  • Simplicité de gestion et valorisation dans la
  • Certaines parcelles sont difficiles à cultiver, d’où leur maintien en PP
  • Suggestion de vérifier si certaines PP ne sont pas de moindre qualité à cause de leur historique

Autres pistes

  • Utilisation de broyat de haies comme litière
  • Pré-verger évoqué comme diversification possible
  • Échanges travail-fourrage avec d’autres fermes

évolution du système

Augmentation du troupeau

  • Plusieurs participant·e·s estiment que les ressources fourragères permettraient d’augmenter le nombre de vaches

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