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Maintenir la beauté d’une ferme familiale depuis 300 ans

A travers son récit, Pol Thunus nous raconte pourquoi il a fait le choix de reprendre la ferme familiale. Il s’agit pour lui de répondre à une vocation et de participer, tel un maillon, au maintien et à la continuité de la ferme et de la beauté du milieu dans lequel sa famille s’inscrit. Pol nous fait part des qualités indispensables, selon lui, à l’installation en tant qu’agriculteur. A la curiosité et l’attention soutenue pour le milieu auquel la ferme participe et qu’il nomme « paresse raffinée », il ajoute un indispensable entêtement. Croire en son projet, l’inscrire dans le voisinage et le paysage, garder confiance en une pratique nourrie de l’histoire du lieu, de la famille et de son parcours personnel sont ses balises quotidiennes précieuses.

Une reprise inscrite dans la succession des générations et soutenue par une vocation

Un sens des obligations envers les générations passées et futures

En reprenant la ferme en janvier 2022, Pol a fait un choix. Il s’est engagé et s’est senti une obligation non seulement envers ses aïeux qui lui ont transmis la ferme et son milieu, mais aussi envers les générations futures. Pol se décrit comme un maillon qui a en charge de maintenir la ferme afin qu’elle puisse être reprise par son enfant si celui-ci le désire.

Je travaillais au Luxembourg mais je n’allais pas dire « bon on va tout vendre ici et je vais aller me faire une maison là ». Non ! Pour moi, je devais reprendre. J’étais la génération qui pouvait décider. J’avais le choix de reprendre. Si mon enfant n’a pas ce choix, qu’il n’a plus rien à reprendre… On a quand même de la chance d'être dans ce métier.

Pol est fier de rappeler que cela fait 300 ans, selon les sources les plus anciennes dont il dispose, que les membres de sa famille foulent les terres de la ferme Des Quartiers.

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Donc moi j'ai repris en janvier la ferme de mon père. Lui, il avait repris celle de son père avant et mon grand-père encore de son beau-père avant. C'est un peu notre famille qui est ici depuis un moment, jusqu'à ce qu'on s'en souvienne en tout cas.

C’est bien une obligation qui engage Pol envers ses successeurs, qui est le moteur de la reprise en sus du plaisir du métier. Ne pas reprendre, c’était briser une chaîne, celle des membres d’une famille ancienne vivant avec un lieu. Ne pas reprendre, c’est interrompre et non assurer une sortie du métier pour un meilleur avenir, comme c’était souvent le cas pour la génération précédente.

Une vocation pour le métier

Pol est le cadet d’une famille de 4 enfants. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur industriel, il a travaillé dans ce secteur, au Luxembourg, durant 4 ans avant de reprendre la ferme familiale.

Et je dois dire que si je ne faisais pas la ferme, il y a 10 autres métiers que je voudrais faire aussi. Je voudrais avoir 3 vies et faire plein de choses. Et c’est l'avantage dans ce métier-ci, c'est qu’on peut faire plein de choses différentes. Ici, on peut toucher à plein de choses, c'est ça qui m'intéresse.

Son goût pour la ferme et son milieu n’est pas neuf. Le métier d’agriculteur est une vocation, précise le jeune homme. Son attrait pour le métier d’agriculteur nait de l’envie de « faire comme son père ». A l’instar de ce dernier qui avait une formation en mécanique, Pol s’est aussi intéressé à la technique.

Le confinement dû à la COVID a accéléré son projet de reprise. Pol se rendait compte, explique-t-il, de la difficulté à combiner son emploi et le travail sur la ferme avec son père. Si les deux fonctions lui plaisaient, le jeune agriculteur a profité de cette pause professionnelle obligatoire pour penser sa situation.

Sa situation : un héritage vivant fondé sur le pâturage et la traite en extérieur

Dans les années 80, désireux de poursuivre la traite à l’extérieur et également de doubler le troupeau, le père de Pol a mis au point une remorque à traire. Pol insiste : il tient à poursuivre ce système de traite. Pour cela, il entretien le véhicule et limite l’accroissement de son troupeau à une quarantaine de vaches laitières.

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S’il a introduit quelques brunes suisses dans son cheptel par amour de cette race dont le lait est intéressant pour la transformation fromagère visée, il poursuit aussi l’élevage d’animaux issus d’une vieille souche de pie rouge héritée des générations précédentes. Sa vache la plus âgée a 14 ans et le taux de réforme de son troupeau est de 8%. Ainsi, la longévité des vaches nécessite d’élever moins de génisses pour le renouvellement, et donc d’être plus rentable, et aussi de ne pas se focaliser sur l’intervalle vêlage-vêlage ni sur l’âge au premier vêlage.

Par ailleurs, Pol insiste sur le choix de poursuivre le pâturage :

Donc nous, ici, on est 100 % à l'herbe, on ne fait pas de maïs et j'y tiens personnellement. Je ne veux pas commencer à faire de l'intensif, donc nos vaches elles donnent plus ou moins 5 500, 6 000 l par an et c'est suffisant.

Les vaches sont à l’extérieur du 1er mai jusqu’à la Toussaint. Grâce à la remorque à traire, c’est l’éleveur qui va aux vaches pour la traite et non l’inverse. N'étant pas tenté de limiter la sortie des bêtes, Pol en profite pour cultiver le plaisir de traire et d’observer.

Quand on trait, on est vraiment entre les vaches. On ne voit pas juste les pattes et un pis avec une tôle en inox qui cache le reste. Ça, moi j'y tiens, c'est quelque chose de vraiment facile. Les vaches restent là et nous on se déplace. On ne commence pas à faire des chemins pour les ramener. Puis on est tenté aussi de ne pas les lâcher parfois quelques jours, et puis ça n'est plus vraiment du pâturage. Mais moi j’aime vraiment bien ce système-là, je ne voudrais pas faire autre chose.

Choisir de devenir agriculteur lui permet, dit-il, de mener des actions en agroécologie. Pol s’est toujours intéressé à son environnement, à l’agriculture.  Pour lui, l’agroécologie « ça peut se faire de 7 à 77 ans ». En effet, être agriculteur à temps plein facilite la mise en place d’actions. Grandes ou petites, les actions peuvent être réfléchies dès le matin. Pol peut se concentrer sur les possibilités qui s’offrent à lui et s’y investir pleinement, et non uniquement le soir après une journée d’école ou de travail.

Selon Pol, pratiquer de la sorte son métier relève de l’inscription volontaire dans une politique plus durable et résiliente de l’agriculture. Il constate également un avantage supplémentaire de son système de traite : sa transparence.

Ce qui est bien aussi c'est que les gens voient la traite, on ne cache rien. Les gens passent sur la route et ils voient comment on travaille.

Dans un contexte différent de celui de ses prédécesseurs, Pol maintient un système tout en l’enrichissant de sens nouveaux inscrits dans son temps et en lien avec la société contemporaine.

C’est quelque chose que j'aime bien, discuter avec les gens. J'aime bien leur expliquer qu'on est en train de planter et que ce n’est pas magique ce qu'on fait. Que oui, on a des subsides, mais que c'est du travail. Je pense que c'est important de discuter avec les gens. Même si ce n'est pas évident d’expliquer.

Un système « conventionnel raisonné »

Pour décrire son système, Pol mobilise les termes de « conventionnel raisonné ». Il se présente comme fermier ou agriculteur car quand on fait de l’herbe, on cultive de toute façon le sol. On utilise la terre. Par contre, il ne se reconnait pas dans le terme de « paysan ». A la différence de son aspect traditionnel en France, cette notion évoque pour lui la domination moyenâgeuse des seigneurs sur une paysannerie soumise à l’impôt.

S’il admet, sur le papier, avoir une « exploitation » agricole, Pol interroge la connotation extractiviste de ce terme officiel : on va chercher ce qu’il y a à prendre et voilà tout. Par contre, Pol considère que la ferme est une entreprise, même de petite dimension. Cela nécessite d’être gestionnaire et ce point est d’autant plus critique lorsque l’on débute dans le métier car de grandes décisions doivent être prises.

Être têtu est une qualité requise lorsque l’on devient fermier : il faut croire en son projet pour tenir bon, pour garder le cap face aux nombreux avis reçus de l’extérieur. Bien que présentés comme des conseils, ces avis peuvent avoir des impacts importants pour l’agriculteur tandis que le sort de la personne qui les prodigue n’est pas en jeu.

Observer et laisser-faire, deux lignes directrices

Outre la variété des tâches et les actions qu’il mène, le quotidien de Pol est également fait de multiples observations. Ces observations sont tout à la fois techniques, elles ont un aspect très pratique, et à la fois esthétiques, à la croisée de l’émerveillement et de la compréhension du milieu.

Pol ne dispose pas de supports technologiques tels des capteurs de données placés sur les animaux ou dans leur environnement. Il s’appuie sur l’observation qui lui permet d’organiser son travail et de faire des choix, dont celui de poursuivre les pratiques d’élevage transmises par son père. Ainsi par exemple, en ce qui concerne la surveillance des vêlages, Pol laisse faire. On essaie de les avoir tout près de la ferme et presque 100% se passent bien tout seul. Pour cela, Pol a choisi de ne pas croiser ses animaux mais de travailler avec des taureaux laitiers.

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Pour moi, là où il n’y a pas de problème, on n’essaye pas de compliquer les choses. On laisse aller. Vous laissez faire une nature. On essaie au maximum que ça se fasse tout seul. Alors ça peut être des hérésies pour le tout vrai du métier, je sais bien, mais ça permet de garder un quotidien assez light.

Observer le milieu et ce qui s’y trame permet à Pol de réfléchir les actions menées et en tirer parti. Un petit chêne qui pousse spontanément semble se porter mieux qu’un arbre acheté et planté, un lièvre a élu domicile dans un endroit abandonné, la mare a fait venir des libellules qui chassent sur les prairies. 

Cela permet à Pol d’investir son temps dans l’aménagement de la ferme et de maîtriser ses investissements. Cela permet au système de « tourner tout seul pour le travail quotidien » tout en cherchant à alléger au maximum le travail répétitif.

La diversité amène beaucoup d'avantages. La diversité c'est finalement le modèle de la nature à contrario de la spécialisation pure et dure. Ce lien à la nature et le respect du milieu est un gain de sens du travail au quotidien.

C'est un métier qui demande beaucoup de travail, donc si on y met d'autres avantages derrière, c'est quand même plus facile de se lever le matin. Contrairement au cas où on fait quelque chose qui n'est pas bon pour l'entourage et qui est beaucoup plus critiquable.

Ce sens du travail est également nourrit par les observations. Ses observations permettent d’apprendre, de comprendre et aussi de contempler. Ainsi, Pol aime se poser et prendre le temps d’observer son « refuge ». Il s’agit de mares qu’il a mis en place dans quelques prairies.

Il faut aussi que j'aie le temps de pouvoir aller me balader dans les prairies et ne rien faire de temps en temps. Cela n’arrive pas souvent, mais il faut pouvoir lâcher son travail et pas tout le temps dire « Ah non, j'ai trop à faire ». Il faut pouvoir aller faire un tour en vélo si on a envie pour pouvoir s'arrêter comme ça, un quart d'heure. Si on a envie, c'est important. Et c'est possible pour le moment.

Avec la « paresse raffinée » et la beauté pour aboutissements

Un élément clé du sens que Pol donne à son métier est le plaisir à l’exercer, qui se donne à voir dans la beauté des lieux, des fermiers souriants et inspirants.

Cela doit rester du plaisir. On n’a pas tous les jours du plaisir mais il faut que ce soit en majorité du plaisir, parce que sinon vu la rémunération horaire, ça ne sert à rien de faire ça. Il faut aussi que ce que je fais soit beau à voir. Donc je ne veux pas avoir des vaches qui n’ont pas un bel aspect. Je veux aussi que les bâtiments aient un bel aspect. (…) Il faut que les gens soient contents de nous avoir dans un village et que vous fassiez partie du quartier.

Pour décrire cet entrelac de curiosité et d’observation du milieu, de plaisir et de beauté, de contemplation et d’inspiration, d’action et d’inaction choisie, Pol recourt à l’expression de « paresse raffinée ». Certains ne font que de la paresse tout court et ce n’est pas beau. Certains travaillent trop et ce n’est toujours pas beau à voir, explique le fermier en illustrant son propos par sa gestion des haies. Donc il y a un compromis là-dedans aussi.

La paresse raffinée s’accompagne d’un changement de regard sur l’environnement et sur la maitrise de la « nature » que Pol et son père sont en train de vivre.

Avant, on débroussaillait tout en dessous des clôtures. C'était aussi une raison technique parce qu'on a des clôtures électriques. Mais maintenant j'essaye quand même de favoriser beaucoup d'endroits avec des hautes herbes. Et c'est vrai que si on écoute les plus vieux, laisser grandir de l'herbe fait moins propre. L'avis général, c'est ça en gros. Mais je pense que ça va changer y compris dans les pelouses des gens. Si avant on ne se posait même pas du tout la question, aujourd'hui, il y a beaucoup de débats sur les pelouses tondues à ras tout le temps.

Il s’agit donc d’un compromis entre l’intervention, le travail des humains et l’action du vivant. C’est de ce compromis qu’émerge le beau. Ce compromis, cet « entretien », cette gestion branchée sur un laisser-faire de la nature observée et expérimentée s’apparente à la maintenance qu’ont analysée Jérôme Denis et David Pontille (2022). Maintenir se traduit au quotidien par le fait de prêter attention au matériel, à son évolution, ses modifications, sa fragilisation. Dans le milieu agricole, il s’agit « d’avoir l’œil » sur les animaux, de sentir le milieu par une multitudes de gestes et de perceptions du changement, de l’usure pour pouvoir agir. Banale et peu productive, cette attention se distingue de l’innovation, de la réparation et de l’inaction ou du « laisser-faire ». Cette maintenance rompt avec l’obsolescence et le remplacement, avec la « disruption » ou encore avec la disjonction entre deux états, deux projets, deux générations.

Une ferme transmissible parce que maintenue

Pol doit donc tout à la fois vivre de cette ferme mais aussi s’assurer de sa transmissibilité. Pour ce faire, l’éleveur conserve son héritage mais il tend plus à l’adapter qu’à le reproduire. Il s’inscrit dans une continuité plutôt que dans la répétition. Des changements sont nécessaires pour s’approprier l’espace et l’outil, lui assurer une persistance et maintenir son sens. Plusieurs éléments dans la ferme témoignent et matérialisent ainsi cette posture.

Une étable à la croisée des générations

L’étable matérialise à elle seule cet entrelac de continuité et de changement dans la ferme au fil des générations. Pol envisage de passer en stabulation libre (étable dans laquelle les vaches sont en liberté et libres de leurs mouvements) tout en gardant le lieu et une approche du métier vivaces.

Il explique : Mon grand-père avait construit tout ça : la maison, la grange et l’étable jusqu'ici. On voit là au-dessus les bois qui s'arrêtent. Il avait 18 vaches. Et alors mon père a allongé avec le même système. En fait le système de mon grand-père était trop bien que pour l'arrêter. Ce n'est pas comme s'il avait eu la grange au-dessus et une toute petite étable. Donc il a agrandi. Maintenant j'ai une étable comme ça mais il faudra quand même que je modifie ça. Mais je veux le faire sur l'implantation de celle-ci en agrandissant la surface. Mais je ne veux pas avoir une vieille étable qui traîne là et une nouvelle là-bas derrière, un tout nouveau site avec une nouvelle fondation et tout. Il faut que l'aspect reste le même de la ferme en elle-même. Ce sera plus haut, un peu plus long, un peu plus large mais j'essaie de garder la même implantation.

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Le papa de Pol a prolongé l'étable au delà de la poutre en bois, visible au centre de la photo.

Un paysage qui voit les générations se succéder

Lorsqu’il parle des haies qu’il plante et qui, selon lui, embellissent le paysage, Pol évoque également une certaine continuité de l’espace et des activités qui s’y déroulent.

Au-dessus, on arrive à ce que les vieux appelaient « Les Champs ». C'est beaucoup plus ouvert. Il n’y a pas beaucoup des haies et des arbres sur le dessus alors qu'en bas c'était les prés plutôt pour pâturer dans le temps. Mais on ne peut pas dire qu'il y a des haies qui ont disparu il y a 30 ans, c'était déjà comme ça. Si je prends de très vieilles photos, c'était déjà ouvert, voire plus.

Sur ces photos de famille d’avant-guerre, le jeune homme indique la similarité des espaces herbagers d’alors et d’aujourd’hui où pâturent des laitières traitent au pré.

Une traite qui évolue, et toujours en extérieur

Si son arrière-grand-mère trayait manuellement, la traite s’est mécanisée à la génération de son père. Peu à peu, les chevaux dont ils étaient des éleveurs réputés ont cédé la place au tracteur. Pourtant, aujourd’hui, des chevaux sont de retour sur le site grâce à l'épouse du fermier.

Une diversification retrouvée

Pour maintenir la ferme et son sens, Pol a décidé, avec la collaboration de son épouse, de la diversifier. Au troupeau bovin, ils vont ajouter une trentaine de brebis dont ils essaient d’ores et déjà l’élevage. Le lait de ces animaux en sus de celui des vaches sera transformé en différents produits : fromages, glaces, yaourts… Et ces différents produits seront directement vendus à la ferme.

Ainsi, selon lui, la diversification de la ferme telle qu’il l’entame se réclame d’une « logique naturelle ». Installer un poulailler mobile permet, sur une parcelle, de diminuer la pression parasitaire pour les animaux qui y paissent. Il pense ainsi la complémentarité des ateliers et tente de boucler les flux. Les poules fourniront les œufs nécessaires aux glaces. Ces poules seront abritées dans un poulailler mobile placé dans un verger qui procurera des fruits. Les sous-produits de la fromagerie, le lactosérum par exemple, pourront nourrir quelques cochons, lesquels pourront « casser » un gazon en hiver pour implanter le potager.

Maintenir la cohérence et la modestie de la ferme

Cette diversification, pour être maitrisable et permettre de rester curieux, doit rester de taille modeste. Non seulement il faut pouvoir toucher à tout et assurer le travail de bureau mais il faut aussi organiser son travail et le limiter. Pour cela, Pol recourt à la diversification et la cohérence du système et non à l’accroissement de la ferme. Il en revient, dit-il, finalement à une forme de production telle que ses aïeux la pratiquaient tout en bénéficiant des apports de chaque génération, lesquels peuvent aussi consister en des limites à ne pas franchir.

C'est vrai qu'on a déjà beaucoup de travail avec la ferme qu'on a et je me dis que si j'avais 3 fois plus, je ne sais pas comment j'arriverais à faire. Donc, à un moment donné, on fait tout, mais plus aussi bien.

La taille raisonnée de la ferme va de pair avec une conception précise des investissements courts et peu couteux. Pol travaille beaucoup en auto-construction, une ferme de taille modeste permettant de s’inscrire dans ce type d’approche.

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