Réduire ou éliminer la dépendance vis-à-vis des intrants commerciaux et renforcer l’autosuffisance.

Couteux, souvent problématiques pour l’environnement, la réduction des intrants commerciaux constitue un des principaux objectif poursuivis par l’adoption de pratiques agroécologique. Les principaux intrants ciblés par ce principe sont les suivants :

  • les pesticides (produits phytopharmaceutiques et biocides)
  • les engrais minéraux
  • les aliments achetés pour le bétail (principalement les concentrés)
  • les énergies non renouvelables
  • l'eau

Pour parvenir à réduire le recours à ces intrants, l’agroécologie s’appuie sur des pratiques visant à rétablir les équilibres que l’on cherche bien souvent à corriger à l’aide de ces intrants. Ces pratiques cherchent à favoriser un meilleur recyclage des nutriments et cherchent à renforcer les synergies entre les différentes composantes des agroécosystèmes. Ces pratiques peuvent être classées en trois niveaux à savoir :

  • Niveau 1, efficience : Les pratiques consistant à augmenter l’efficacité de l’utilisation des intrants et réduire l’utilisation d’intrants coûteux, rares ou nuisibles à l’environnement.
  • Niveau 2, substitution : pratiques consistant à remplacer les intrants et les pratiques conventionnels par des alternatives agroécologiques.
  • Niveau 3, refonte : pratiques plus systémiques qui refondent l’ensemble ou partie du système exploitation et des agroécosystèmes.

Exemple :

Un agriculteur cherchant à réduire l’utilisation de pesticides peut activer plusieurs leviers. Le premier levier consiste à adapter ses doses et à mieux objectiver les besoins de traitement par des observations ou en suivant des systèmes d’alerte. Il peut pousser ses pratiques plus loin et renforcer la lutte biologique sur son exploitation en déployant des pratiques favorisant les auxiliaires de cultures pour limiter encore d’avantage les traitements insecticides. Le produit est dans ce cas remplacé, au moins partiellement, par une pratique agroécologique. Enfin, il peut également repenser son système en repensant complètement ses rotations et son assolement dans le but d’espacer les cultures les plus sensibles à la fois dans le temps et dans l’espace.